Association à la sauvegarde du petit patrimoine religieux Animation cultuelles et culturelles
vendredi 21 décembre 2007
Concours de crèches 2007
Une vingtaine de crèche a été présentée durant le marché de Noël à Hergnies. Environ 700 personnes sont passées à notre stand pour élire la plus belle crèche. En fin de journée, furent remis les lots offerts en grande partie par l'association du marché de Noël. Merci à tous les participants et nous vous donnant rendez-vous à l'année prochaine. Joyeux Noël 2007 à vous tous.
samedi 1 décembre 2007
Concours de crèches 2007
Comme chaque année, l’association des Amis de Saint Roch d’Hergnies organise un concours de crèches ouvert à tous, le dimanche 9 décembre 2007 dans le cadre du marché de Noël sur la grand’ place d’Hergnies.
Vous pouvez y participer en réalisant votre propre crèche et l’exposer sur notre stand. Toutes les crèches reçoivent un lot à l’issue du vote des visiteurs. Vous avez toute liberté pour la présentation de la crèche.
Il vous suffit d’apporter la crèche le dimanche matin entre 9 heures et 10 heures sur le marché et de la reprendre le soir après la remise des résultats vers 16h30.
On peut éventuellement l’apporter la veille chez Mme Chantal BEUN au 30 rue René Dupriez à Hergnies.
L’inscription au concours se fait par téléphone avant le 5 décembre 2007 soit au :
n°03 27 40 34 19 ou au 03 27 87 06 53
Le règlement de la participation se fait sur place le jour du marché au moment du dépôt de la crèche, et le prix est fixé à 3,00 €. Les personnes pourront reprendre leur crèche après la remise des lots.
La première crèche fut vénérée dès le 3e siècle dans la grotte où le Christ serait né. Au Moyen-Age, l’Eglise proposa des tableaux et des scènes de
Trois dates sont retenues pour l’installation des crèches : le premier dimanche de l’Avent avec l’apparition de la couronne de l’Avent symbolisant le temps préparant à la seconde venue du Christ et commémorant en même temps sa première venue ; pour
Alors si vous avez un peu de temps, un peu de goût décoratif et de la bonne humeur, confectionnez votre crèche et exposez-là le dimanche 9 décembre à Hergnies.
vendredi 26 octobre 2007
Historique de la chapelle Saint Roch d'Hergnies
Lors de la débâcle allemande, le clocher de l'église fut détruit ainsi que les axes principaux de la ville d'Hergnies.
Durant la guerre 1939-1945, d'après certains dires, les Allemands se servaient de la chapelle comme dépôt de munitions. Après la seconde guerre mondiale, les processions reprirent. Notre Dame du Saint Cordon fut mise en procession à travers le Valenciennois, traversa Hergnies et passa sans doute par la chapelle Saint Roch. Puis ce fut le temps des missions dont la chapelle possède encore une statue de la Vierge des Missions. C'est à cette époque, que l'Abbé Fabien Carlier fut chargé des offices et des chapelets dans la chapelle Saint Roch.Après les années 1962, les importants décrets liturgiques marquent la fin des processions à Hergnies mais aussi la fermeture définitive de la chapelle et la fin du culte de Saint Roch. Pendant vingt longues années, l'édifice se dégrade : le toit fuit, la mousse gagne les murs intérieurs, l'autel et l'estrade en chêne pourrissent et menacent de s'effondrer, l'herbe envahit la cour d'entrée et la tombe de la Famille Pouille-Défernez se dégrade.
mercredi 17 octobre 2007
historique de la chapelle Saint Roch d'Hergnies (suite)
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ne confrérie fut fondée pour la chapelle Saint Roch. On peut toujours voir la bannière de la confrérie de Saint Roch présente lors des processions. " … La chapelle de Saint Roch, quoique consacré au culte par sa bénédiction, n'est pourtant pas achevée, elle n'est ni pavée, ni plafonnée, les murs extérieurs ne sont ni rejointés, ni blanchis ; elle demande encore bien du travail et par conséquent bien des frais, mais où trouver des ressources ? Dans les quêtes ? Chacun sait que c'est impossible. J'ai imaginé d'établir une confrérie où chacun payerait 25 centimes par an à l'effet d'obtenir certains offices en l'honneur de Saint Roch et d'en achever, et d'entretenir la chapelle. J'ai annoncé ce projet aux prônes de la messe du dimanche 26 août, il a plu à la paroisse. J'ai demandé à son Eminence, l'autorisation nécessaire et six autres personnes environ se sont enrôlées dans la confrérie, on pourra voir tous les détails de cette confrérie sur le registre particulier qui la concerne. Il est bien à présumer que le nombre des associés à cette confrérie, ira toujours en décroissant ; voici les raisons qui me le persuadent : s'il est de la nature d'une confrérie d'établir par et sur la dévotion de s'étendre à mesure que le peuple s'éclaire et goûte davantage les vérités du Salut, il doit être aussi de la nature d'une association fondée sur la crainte d'une calamité publique, telle que celle dont nous parlons, d'avoir d'abord un très grand commencement puisque tout le monde tremble, d'aller toujours en décroissant à mesure que la sécurité renaît dans les cœurs. La suite montrera la valeur de mes appréciations".
Lecture des recettes et des dépenses pour la construction de la chapelle saint Roch le dimanche 26 août 1849 (Abbé Pouillaude) : "J'avais pris l'intendance de tous les travaux et dépenses concernant la chapelle et par conséquent, j'avais été nanti de tout l'argent des souscriptions, des quêtes et des offrandes faites à ce sujet. Or chacun sait combien le villageois est soupçonneux et prompt à accuser de déloyauté toute administration en matière financière. J'ai donc, pour conserver intègre ma réputation, dressé un bilan exact des recettes et des dépenses. Je l'ai lu en chaire le dimanche 26 août. Cette lecture a satisfait tout le monde. On trouvera ce bilan dans les comptes de la confrérie de Saint Roch.
Après ces festivités en l'honneur de Saint Roch, des chapelets sont réalisés à l'intérieur de la chapelle et la mobilisation des hergnisiens ne s'altère pas. " Depuis la bénédiction de la chapelle, bon nombre de paroissiens d'Hergnies se portait tous les jours pour y vénérer Saint Roch et y priait avec un recueillement vraiment édifiant. M. Pierre Beauvoir, jeune séminariste d'Hergnies contribua beaucoup à entretenir ces bonnes dispositions. Il alla tous les jours vers le soir et jusque la fin de ses vacances réciter le chapelet et les prières qui se trouvent dans le livre de saint Roch. Pour moi plein de joie de voir s'introduire dans le village la dévotion du chapelet avec l'habitude de le réciter tous les jours et surtout espérant de voir grossir cette réunion et de pouvoir, par-là, établir la prière du soir à l'église pour tous les dimanches de l'été. Je continue l'œuvre du jeune séminariste jusqu'à ce que l'intempérie de la saison y mette obstacle"
Les archives de l'église d'Hergnies nous signalent aussi qu'en octobre 1849 la bénédiction de la statue de Saint Roch à Bruille Saint Amand. "Rosaire 1849… Nous avons fait une cérémonie magnifique bien que l'inclémence du temps et la bénédiction solennelle des statues de Saint Roch à Bruille nous aient privés de la présence des curés voisins et de plusieurs de leurs paroissiens". De nombreux chapelets furent récités dans la chapelle au cours des années. Les membres de la famille Pouille-Défernez furent enterrés dans l'enceinte même de la chapelle. En 1902, la chapelle Saint Roch est restaurée car elle était dans un état complet de délabrement. La dépense totale pour cette restauration s'éleva à la somme de 591,66 F. Une quête faite à l'église avait produit 107,15 F, la fabrique avait payé 370 F, la caisse de la confrérie de Saint Roch versa le reste soit 104,51 F.
jeudi 11 octobre 2007
dimanche 7 octobre 2007
Suite de l'histoire de la chapelle Saint Roch d'Hergnies
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Autorisation de bénir la chapelle.
Archevêché de Cambrai
Pierre Giraud
Cardinal prêtre de la Sainte Eglise Romaine du titre de Sainte Marie de la paix par la miséricorde divine et la grâce du Saint Siège Apostolique, archevêque de Cambrai,
Vu la demande de M. Pouillaude, curé d'Hergnies, tendant à ce que nous déléguions un ecclésiastique à l'effet de bénir une chapelle en l'honneur de saint Roch, qui vient d'être érigée en cette paroisse.
Vu la description que M. le curé nous a donné de cette chapelle.
Considérant qu'il importe, afin de prévenir des difficultés ou des abus de déterminer à l'avance l'emploi des fonds provenant des offrandes qui seront faites à la chapelle dont il s'agit, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Article 1 : Les fonds provenant des offrandes qui seront faites à la chapelle Saint Roch, à Hergnies, seront administrés par une commission composée de M. le curé de la paroisse, du principal fondateur ou à son défaut d'un membre de la famille, et du trésorier de la fabrique.
Article 2 : Les sus dits fonds seront divisés en trois parts égales, l'une pour servir à l'entretien de la chapelle, l'autre pour être distribuée aux pauvres et la troisième pour faire dire des messes ou saluts en l'honneur de saint Roch.
Article 3 : Moyennant les conditions ci-dessus, dont M. le curé d'Hergnies est chargé d'assurer l'exécution, nous permettons que la chapelle soit bénite ; et nous déléguons pour en faire la bénédiction ainsi que celle de la statue de Saint Roch, M. le grand doyen de Notre Dame de Valenciennes, avec pouvoir de subdéléguer M. le doyen de Condé.
Donné à Cambrai, sous le soin de notre vicaire général
Le 10 août 1849 | Etait signé Philippe Vicaire général |
Procès verbal de la bénédiction de la chapelle saint Roch.
Paroisse d'Hergnies
Nous, Hyacinthe Flore Joseph Pique, grand Doyen, curé de Notre Dame à Valenciennes, délégué par son Eminence Monseigneur le Cardinal Archevêque de Cambrai, afin de procéder à la bénédiction d'une chapelle érigée en l'honneur de Saint Roch, dans la paroisse d'Hergnies, canton de Condé, et aussi de la statue du Saint qui doit y être invoqué, avons fait cette double bénédiction le seize du mois d'août, en présence de Messieurs François Pouillaude, curé de la paroisse, Louis Joseph Joffrain, doyen curé de Saint Amand, Pierre Martin Croquez, doyen de Condé.
En foi de quoi, nous avons tous signé le présent procès verbal. Fait à Hergnies, le 16 août 1849
Joffrain, doyen curé | H. Pique, Doyen Curé |
F. Pouillaude, curé | Croquez, Doyen Curé |
Etaient aussi présents :
M. Taffin, curé de Fresnes | M. Becquet, curé de Bruille |
M. Vaillant, curé de Château l'Abbaye | M. Rémy, curé de Flines |
M. Dewattines, curé de Mortagne | M. Cornet, vicaire de Péruwelz |
M. Plouvin, Vicaire de Notre Dame de Valenciennes |
samedi 6 octobre 2007
Assemblée générale de l’association des Amis de Saint Roch d’Hergnies
C’est en cette fin du mois de septembre, que l’Association Des Amis de Saint Roch d’Hergnies (ADAROCH) se réunissait lors de son assemblée générale. Après avoir accueilli les nouveaux membres et la lecture du bilan de la trésorerie, que les membres ont décidé de porter une année de plus le bureau actuel : Hervé SEGUET, président fondateur ; Gérard BEUN, vice-président ; Anne-Sophie DUPRIEZ, trésorière ; Véronique SEGUET, secrétaire Chantal BEUN, responsable local de l’association et en n’oubliant pas de citer André MARLIER le président d’honneur de l’ADAROCH.
Un bilan de l’année écoulée a été présenté aux nouveaux membres et en particulier les cérémonies en l’honneur de Saint Roch présidées par l’abbé Dominique FOYER, directeur diocésain des pèlerinages épaulé par l’abbé JAUER et l’abbé GORSKI. Plus d’une centaine de personnes a participé à la messe puis à la procession le dimanche 26 août.
Le calendrier des activités de l’association a été préparé avec plusieurs temps forts comme le concours de crèches qui aura lieu le dimanche 9 décembre 2007 lors du marché de Noël d’Hergnies. L’association fait appel à toutes les bonnes volontés pour participer à cette manifestation en apportant une crèche qui sera exposée à la vue des visiteurs qui éliront la plus belle. Pensez donc à vous inscrire.
Les membres de l’association pensent également relancer le rallye vélo ou pédestre pour découvrir le patrimoine de notre ville et de ses alentours. Donc une date à retenir : le dimanche 18 mai 2008 où vous êtes conviés à répondre à un questionnaire de découverte.
Le 31 août 2008, auront lieu les cérémonies en l’honneur de Saint Roch. La statue et la relique seront portées à travers les rues d’Hergnies comme chaque année. L’ADAROCH sera également présente le 14 septembre 2008 lors du pèlerinage en l’honneur de Notre Dame du Saint Cordon dans le cadre des fêtes du millénaire.
L’année 2009 marquera le 160e anniversaire de la construction de la chapelle Saint Roch d’Hergnies. Le programme des manifestations marquant cet événement est en cours de réalisation et 2010 sera (nous l’espérons) l’année d’un pèlerinage à Montpellier pour les membres de l’association et celles et ceux qui veulent nous accompagner sur le lieu de naissance de Saint Roch. Enfin, un blog a été créé pour découvrir l’association et l’histoire de la chapelle Saint Roch d’Hergnies : http://saintrochhergnies.blogspot.com .
L’ADAROCH remercie toutes les personnes qui soutiennent l’association en devenant membres bienfaiteurs, les pèlerins ainsi que tous les prêtres du diocèse de Cambrai pour leur aide, leurs conseils et leurs prières.
mercredi 19 septembre 2007
Assemblée générale de l'ADAROCH
L'assemblée générale de l'Association des Amis de Saint Roch aura lieu le samedi 29 septembre 2007 à partir de 17h45 en la salle Léo Lagrange (en face de l'église Saint Amand d'Hergnies) 1er étage.
ordre du jour et thèmes abordés :
- Accueil des nouveaux membres de l’association ;
- Election du bureau pour l’année 2007 - 2008 ;
- Le compte rendu de la trésorerie de l’association ;
- Le concours de crèches 2007 ;
- Le calendrier des manifestations et réunions de l’association ;
- Fête de la solennité de Saint Roch du 31 août 2008 ;
- Le blog de l’association : http://saintrochhergnies.blogspot.com/
- Le pèlerinage de Notre Dame de Bonsecours et l’accueil de Notre Dame du Saint Cordon dans la paroisse ;
- L'invitation aux cérémonies de Notre Dame du Saint Cordon le 14 septembre 2008 ;
- Les futures activités de l’ADAROCH pour 2008 ;
- La confrérie Saint Roch d'Hergnies
- Questions diverses.
Venez nous rejoindre et nous aider.
Merci d'avance
mercredi 29 août 2007
Pèlerinage en l'honneur de Saint Roch 2007
samedi 25 août 2007
le dimanche 26 août 2007.
Messe présidée par l'abbé Dominique FOYER, directeur diocésain des pèlerinages, l'abbé Jean LECLERCQ, curé de la paroisse Saint François en Val Escaut et l'abbé Richard GORSKI en l'église Saint Amand d'Hergnies à 15h00
Procession de la statue et de la relique à travers les rues d'Hergnies à partir de 16h00
Vénération de la relique, bénédiction et distribution des pains de Saint Roch
Quelques anecdotes de 1849
Paroles contre Saint Roch.
A l'occasion de la quête qui fut faite pendant la bénédiction de la chapelle, un certain individu surnommé "Bayonne" de la ville d'Hergnies se permit de tenir de quelques propos indécent. Il en fut bientôt puni ; au milieu de la nuit suivante, il fut frappé d'une frayeur si grande qu'il se leva de son lit comme un homme tout éperdu et vint à la chapelle pour demander pardon à Saint Roch des injures qu'il lui avait dites. Pensant qu'après quelques prières avoir suffisamment réparé sa faute et recouvré le calme, il retourna chez lui. Mais à peine se fut-il replacé dans son lit qu'un trouble encore plus grand s'empara de son esprit et le voilà qu'il saute de son lit, court dans les rues et vint dans cet état à la chapelle de Saint Roch puis court chez sa mère et revint à sa maison avec tous les signes d'une aliénation mentale. Tout le jour du vendredi se passa dans une grande agitation. Le samedi, on vint prier l'Abbé Pouillaude de le voir. Celui-ci lui dit qu'il devait se réconcilier avec Dieu par la confession (devoir qu'il n'avait pas rempli depuis plusieurs années). Il le fit le lendemain. Le dimanche lors de la messe, ses agitations disparurent entièrement.
Arbre prétendu miraculeux.
"Le peuple est toujours porté à voir du mystère et du merveilleux dans les choses les plus ordinaires pour peu que les circonstances l'y engagent. Quelques jours après la procession de Saint Roch, un orme voisin de la chapelle vint à perdre sa sève de son écorce déchirée. La sève assez abondante qui s'échappait en écumant, faisait entendre le frémissement d'une eau bouillante. On ne manqua pas de voir dans ce fait un renouvellement de la fontaine jaillissant miraculeusement dans le bois de Plaisance pour désaltérer Saint Roch. Le bruit s'en répandit autour. L'Abbé Pouillaude alla visiter cet arbre prétendu merveilleux et n'y découvrit rien que du naturel et même très ordinaire…"
vendredi 24 août 2007
"C'est alors que la famille Pouille-Défernez offrit donc le terrain situé, aujourd'hui "Rue Carpeaux" (anciennement Rue Saint Roch) où se trouve toujours la chapelle Saint Roch. Pourvu d'un beau terrain, d'une belle statue de Saint Roch et de matériaux suffisants, je posai la première pierre le lundi au matin 30 juillet et tous les ouvriers, les fermiers me secondèrent, si bien quelle fut terminée en douze jours de travail, c'est-à-dire le quatorze du mois d'août et bénite, comme je l'avais annoncé, le 16 du même mois, jour de Saint Roch."
Le jour de la Saint Roch, dès quatre heures du matin, une foule remplie d'enthousiasme s'occupait à tresser des guirlandes de fleurs, à élaborer des arcs de triomphe, à chercher des branches couvertes de feuillage, à les planter comme des haies vives, tout cela pour embellir les voies du passage de la procession.
"La bénédiction de la statue de Saint Roch et de la chapelle ne devait avoir lieu qu'à quatre heures de l'après-midi mais pour rendre la fête complète et pour attirer la bénédiction de Dieu sur la paroisse, j'ai voulu chanter à dix heures du matin une messe très solennelle. M. le curé de Château l'Abbaye et M. le Vicaire d'Hergnies y ont fait diacre et sous diacre. L'église était tellement pleine de peuple que M. le doyen de Notre Dame de Valenciennes m'a dit avoir eu peine à pénétrer jusqu'au chœur."
"A peine trois heures de l'après-midi avaient-elles sonné que déjà une multitude envahissait l'église et déjà une demi-heure avant les vêpres, une foule deux fois plus nombreuse que celle qui avait pu pénétrer dans l'intérieur de l'église stationnait sur son pourtour. Les personnes étaient entassées, empaquetées, l'air était si échaudé qu'on étouffait, le cœur faillissait à bien des personnes."
Pour abréger une situation si pénible, on ne chanta que le premier psaume des vêpres et le Magnificat puis le doyen bénit la statue de Saint Roch. L'Abbé Pouillaude fit un sermon qui fut écouté avec un recueillement vraiment admirable même de ceux qui étaient hors de l'église.
Aussitôt après le sermon, la procession défila non sans peine au milieu d'une foule trop compacte pour la laisser libre dans ses mouvements. Ce n'est qu'arrivée sur la place qu'elle put s'étendre et se développer à son aise. Alors elle présenta en des plus beaux, des plus majestueux, des plus religieux et des plus touchants spectacle que puisse contempler un chrétien, qu'on se figure lumineuse place d'Hergnies littéralement couverte d'une multitude, revêtue des plus beaux habits de fête, mais priant, mais recueillie et contemplant avec admiration la belle distribution et la marche solennelle de la profession qui la traversait en l'emmenant avec elle : huit bannières dont quatre rouges et quatre blanches, flottaient chacune devant, autant de statues de Saints comme pour leur servir d'étendards, les statues reflétaient au loin l'éclat de l'or dont elles sont recouvertes, tous les objets pieux portés par des hommes, des jeunes gens, des jeunes filles choisis parmi les familles les plus honorables du village ; marchaient devant la nouvelle statue de Saint Roch. L'Abbé Pouillaude écrivit : "pour moi, il me semblait alors que le ciel avait déporté plusieurs de ses habitants pour venir faire escorte au héros de notre fête, Saint Roch, et l'aller mettre en possession du monument qu'on venait d'ériger en son honneur".
On voyait encore devant la statue de Saint Roch, un groupe de jeunes filles revêtues de robes et de voiles blancs portaient en cérémonie, chacune un des objets donnés en présent à la nouvelle chapelle : une nappe et une garniture d'autel, neuf globes en verre, autant de beaux bouquets et de vases en porcelaine dorée, quatre chandeliers, en tout trente pièces différentes. Les maçons d'Hergnies, en récompense de leur courage et de zèle à bâtir la chapelle, avaient l'insigne honneur de porter la nouvelle statue et s'acquittaient de leur charge avec beaucoup de dignité. Un nombreux clergé composé de trois doyens, neuf prêtres, trois séminaristes venait ensuite, chantant des psaumes et enfin le conseil municipal fermait, avec la gravité qui lui convient, cette imposante marche.
Un soleil à demi voilé, dans un ciel pur toutefois, laissait tomber sur le cortège cette lumière douce qui donnait à tous les objets une teinte des plus agréable. L'air des plus serein donnait un souffle si léger qu'il balançait à peine mollement les bannières comme pour faire un charme, de plus en montrant les doux reflets de la soie, tout en permettant à la voix du clergé de porter dans tous les cœurs les sons de la prière et à la belle cloche du village d'annoncer au loin le bonheur de ses habitants.
Lorsque la chapelle fut bénie, la statue de Saint Roch et tous les dons qu'on lui avait offerts, furent déposés sur son autel. Un chœur de jeunes filles du village formé par les soins de M. Delcourt de Péruwelz et accompagné de six à huit instruments exécutèrent en trois parties un beau cantique en l'honneur de Saint Roch et la procession se remit en marche vers l'église pour y recevoir la bénédiction du Très Saint Sacrement après quoi tout le monde se retira joyeux
et édifié. Il était six heures et demie du soir.
Jamais les habitants d'Hergnies qui ont été témoins de cette auguste cérémonie n'en perdirent le souvenir.
mardi 21 août 2007
La statue représente Saint Roch montrant sa plaie à la jambe, et contrairement à la plupart des statues des saints, il regarde sur le côté gauche et non soit les yeux au ciel ou regardant à terre. La statue de Saint Roch était accompagnée d'un chien en bronze (disparu aujourd'hui).
L'emplacement de la chapelle restait le problème pour que l'œuvre de tout village puisse s'accomplir. Mais comme dans toute belle entreprise, des complications apparaissent : où allait-on ériger la chapelle ? . "Jusque-là, comme on le voit, tout s'arrangeait merveilleusement trop bien même car il faut à une bonne œuvre des contradictions. Il nous en vint d'assez fortes, mais qui ne ralentirent pourtant pas la marche des choses. Nous n'avions aucun terrain désigné pour y bâtir la chapelle. Je ne voulais pas la placer sur un bien communal parce que dans l'état de division où se trouve la commune, l'administration actuelle, en considération de l'opposition qui lui est perpétuellement faite, n'aurait pas voulu prendre sur elle de laisser bâtir une chapelle sur un terrain communal sans une autorisation en bonne et due forme. Mais passer par la filière de l'administration si encombrée d'obstacles, c'est se traîner plutôt que marcher, c'est s'exposer, en laissant refroidir l'ardeur des habitants à n'avoir plus rien d'eux que de l'indifférence…
M. le maire Doffenies m'avait offert un terrain tenant à sa maison et donnant sur le marais des Allués mais le trouvant trop petit pour mon plan, je l'ai refusé. Sachant que la plupart des fidèles désiraient voir bâtir leur chapelle au coin de la grande place entre les habitations de M. Hautecœur-Brouillard et Dubruille-Hautecœur. J'allai demander à M. Hautecœur-Brouillard l'angle de son jardin qui occupe cette position. Il m'accorda en présence de sa femme à qui la terre lui appartient et il était convenu que j'annoncerai cette donation le dimanche 22 juillet au cours de la messe. Mais quand le neveu revint, tous nos arrangements furent brisés et M. Hautecœur vint le samedi au soir me retirer la donation ou pour mieux dire, il eut l'imprudence de médire qu'il ne m'avait rien donné. On ne saurait croire combien cette déloyauté me fit de la peine. Une autre peine, et qui tenait de l'angoisse, c'était de n'avoir aucun emplacement à annoncer aux paroissiens que d'autre part, je pressais si vivement de mettre la main à l'œuvre lorsque le dimanche 22 juillet à cinq heures du matin, M. le vicaire m'apprit que les deux frères Dupont du marais des Allués désiraient donner un terrain vis-à-vis leurs portes et y tenant. Nous nous transportâmes aussitôt sur les lieux. La terre fut, en effet, donnée par les deux Dupont en présence de leurs femmes et comme elle était convenable, je l'acceptais et j'annonçais la donation à la première messe du dimanche 22 juillet. Ma joie ne devait pas durer longtemps à peine une demi-heure sitôt écoulée depuis la messe que Joseph Dupont vint comme Hautecœur violer son contrat, m'alléguant pour raison que s'il faisait une pareille chose, ses enfants le maudiraient et que d'ailleurs, n'ayant rien écrit, il n'était nullement tenu à garder ses conventions et je fus obligé, bon gré mal gré de publier à la seconde messe que je n'avais plus de terrain que Joseph Dupont me l'avait repris. Dire combien cette conduite indigne attira du mépris sur son auteur, c'est chose impossible ; toutefois, ce n'était là qu'un commencement des peines qui lui étaient réservées. Trois semaines environ après sa déplorable action, ses deux enfants âgés de deux ans moururent et leurs cadavres furent apportés ensemble dans l'église le dimanche, à la première messe, Joseph Dupont n'a plus d'enfants ! Ces deux morts si inattendus causèrent dans le village la terreur salutaire qu'occasionna dans l'église naissante la mort d'Ananias et de Saphire… L'important, au milieu de toutes ces contradictions, était de ne pas laisser décourager la paroisse. Je leur dis qu'habitué depuis longtemps à lutter et à combattre, je ne me laissais déconcerter par quoi que ce soit. Dès que j'avais entrepris quelque chose de bien, que j'espérais en Dieu et qu'il pourvoyerait… Tous ces discours et les circonstances qui les occasionnaient, enflammaient les désirs du peuple. On ne s'entretenait plus que de la chapelle Saint Roch. Aussi, mon espérance ne fut pas trompée. Immédiatement après la seconde messe, M. Pouille vint m'offrir un terrain. Le temps pressait, pourtant je ne me hâtais pas d'accepter la terre qui m'était offerte parce que d'abord, elle se trouvait tout à fait hors la voie de procession et en plus près d'un cabaret, celui de M. Tranchant-Boulanger. Je rendis compte de tout cela à la grande messe ajoutant que j'espérais mieux pour les vêpres. En Effet, M. Pouille vint me retrouver à midi pour me présenter la belle terre … mais il le fit avec une générosité digne de remarque. Vous pouvez, me dit-il, M. le curé choisir l'emplacement qui vous convient dans la pièce de terre et prendre hardiment tout ce qui vous est utile pour la chapelle. une aussi noble libéralité me fit bien au cœur et aux vêpres, je pus annoncer avec joie cet heureux dénouement à mes paroissiens. Là, leur dis-je, nous sommes sur un bon terrain, M. Pouille est un honnête homme, il ne dédira pas !"
lundi 20 août 2007
Quelques photos au pèlerinage de Notre Dame de Bonsecours en Belgique
Histoire de la chapelle Saint Roch d'Hergnies
A la mémoire de l'abbé Fabien Carlier et à l'abbé François Pouillaude
En 1849, Hergnies, comme dans une grande partie des villes du Nord de la France, subissait les ravages du choléra. Beaucoup de personnes mouraient de cette maladie contagieuse. Ce fléau toucha notre village et plus particulièrement durant le mois de juillet 1849.
D'après les recherches de M. Bauvois, en 1849, les registres d'état civil indiquent 141 décès cette année-là au lieu de 55 à 60 décès enregistrés en moyenne pour les autres années, sur une population de 3.000 habitants. Sur le mois de juillet 1849, on enregistre 23 décès (de moyenne d'âge : 36 ans) et 18 décès au mois d'août.
A cette époque, la médecine ne pouvait guérir ces pauvres gens. Le seul remède fut de prier Saint Roch. L'Abbé Pouillaude, alors curé de la paroisse d'Hergnies, proposa de réciter une neuvaine en l'honneur du saint guérisseur pour le 11 juillet à l'effet d'obtenir la cessation du fléau. "Une estrade superbe destinée à recevoir l'ancienne statue de Saint Roch et à l'offrir pendant neuf jours à la vénération des fidèles, fut déposée en avant du chœur près de la balustrade. Deux exercices publics furent donnés chaque jour pendant la neuvaine ; l'un à six heures du matin, l'autre à huit heures le soir. Au premier, on chantait après la première messe les litanies à la sainte Vierge, puis tout le clergé allait processionnellement à l'autel Saint Roch. Le célébrant encensait la statue du sain et on terminait par l'antienne et l'oraison en son honneur. Au second exercice, j'ai d'abord pour inciter la dévotion des fidèles, lu, en deux fois la vie de Saint Roch tirée des exercices de piété… et puis pour les inciter à la contrition et à la pratique d'une sainte Vie, je leur ai lu pendant les sept autres jours les motifs de contritions de M. Humbert, lesquels j'entremêlais des réflexions appropriées aux circonstances.
L'abbé Pouillaude proposa l'achat d'une nouvelle statue; "On a vu plus haut qu'avant l'invasion du choléra à Hergnies. J'avais fait une quête à l'église pour la restauration de l'ancienne statue de Saint Roch et que cette quête avait rapporté 29 F. Voyant les habitants si bien disposés pendant la neuvaine, je leur proposais quelque chose de mieux : c'était de faire offrande à Saint Roch d'une nouvelle statue mais plus grande et plus belle que l'ancienne. A cet effet, j'ai fait placer un plat sur l'autel de Saint Roch et exhorté les fidèles à y aller déposer leurs dons. 49 F ont été ainsi recueillis pendant la neuvaine".
Pour remercier Saint Roch, le maire d'Hergnies, M. Doffenies, lança une souscription pour la construction d'une chapelle. "…Mais sur ces contrefaits, voilà qu'une proposition bien autrement importante, émise par monsieur le maire Doffenies, circulait dans tout le village. Il s'agissait de bâtir une chapelle à Saint Roch. J'allai trouver M. le maire pour savoir de lui si ces bruits avaient quelques fondements et j'appris avec joie, que non seulement ils étaient fondés mais même que M. le maire était disposé à faire en personne une souscription dans tout le village pour l'érection de la chapelle. En conséquence à l'instruction de la clôture de la neuvaine, j'annonçais le dessin de bâtir une chapelle et l'ouverture d'une souscription. Dès le lendemain matin, vendredi 20 juillet, M. Doffenies accompagné de M. le vicaire se mit en à parcourir le marais à bosser et le long marais, M. Jurion (charron) et M. Henri Durieux allèrent au Rieu de Condé, pour moi et M. Sinaf le tour de la place. En moins de deux jours, notre souscription terminée montait avec les dons pour la statue de Saint Roch à la somme de sept cents dix francs soixante quinze centimes.
dimanche 19 août 2007
Dévotion à Saint Roch
Mais avant d'en arriver là, beaucoup de bénévoles nous ont aidés dans la restauration de la chapelle, à la préparation des cérémonies mais aussi dans la prière. Deux maires ont beaucoup contribué à ce que "cette belle petite chapelle" fasse partie du patrimoine d'Hergnies : M. Jean Carlier et M. Jacques Schneider. L'aide financière qu'ils ont accordée, a permis de redonner à la chapelle son éclat d'autrefois comme en 1849. Rappelons que c'était aussi un maire, M. Doffenies, qui lança une souscription pour bâtir la chapelle afin de remercier Saint Roch d'avoir arrêter le choléra à Hergnies. Comme si l'histoire se répétait…
Association des Amis de Saint Roch d'Hergnies
- Messe célébrée par l'abbé Dominique FOYER, directeur diocésain des pèlerinages à 15h00
- Procession de la statue et de la relique à travers les rues d'Hergnies à partir de 16h00
- Vénération de la relique, bénédiction et distribution des pains de Saint Roch